L’Atelier des Mots de Tauriac édite ici son deuxième recueil de nouvelles. Créé au printemps 2011, sous forme d’association Loi 1901, l’atelier d’écriture a décidé, dès la deuxième année, de fonctionner sans subventions. Nous nous réunissons tous les mois dans un local communal qui nous est prêté par la municipalité de Tauriac. Nous la remercions ici chaleureusement.
Comme pour De Terre et d’Eau, édité en 2013, l’édition d’un recueil m’a paru importante pour clore une année de travail. Ces deux ouvrages expérimentaux ont permis aux écrivains qui y ont participé de vivre de l’intérieur toutes les étapes de la naissance d’un livre, de mieux apprécier l’écrit en général et aussi de mieux lire. Soulignons également que chaque auteur présent dans ce recueil assume, seul et pleinement, le contenu de son texte.
Château L’Incartade est un recueil de nouvelles qui a réuni dix membres actifs de l’association autour d’un projet original : chaque écrivain raconte la même histoire en se plaçant du point de vue d’un personnage, le scénario étant le même pour tous.
Château L’Incartade met en scène des protagonistes qui peuvent être très différents d’une nouvelle à l’autre, même si le cadre et les éléments qui composent l’intrigue sont identiques. Cette base de travail a permis aux auteurs d’évoluer librement dans leur univers personnel sur la base d’un scénario unique et partagé.
Le décor et les protagonistes
De nos jours, un 8 septembre, Château L’Incartade : une propriété viticole du Bourgeais, en bordure de la Dordogne. Gîtes, logement de gardien, chai et cuvier.
La famille Audibert, propriétaire de L’Incartade :
- Le propriétaire : Jean-Pierre, 52 ans. p.209
- Son épouse : Hortense, 37 ans. p.53
- Sa mère âgée et non-voyante : Clématite, 82 ans. p. 29
- Son frère aîné, artiste peintre : Jean-Yves, 55 ans. p.73
La famille employée au Château L’Incartade :
- Max Tiphaine, 35 ans. p.9
- Marjorie Tiphaine, son épouse, 33 ans. p.157
- Gustave, leur fils, 12 ans. p.237
Les locataires des gîtes
- Christophe, 50 ans, chargé par son ex-femme de trouver du vin pour le mariage de leur fils. p.185
- Marie-Caroline, 35 ans, en reportage pour Elle. p.139
- L’Inspecteur Duval, retraité, venu se reposer. p.105
Et aussi :
- Louisa,camarade de classe de Gustave. p.91
Le scénario
Il est 8h du matin au Château L’Incartade, ce 8 septembre, lorsque Marjorie Thiphaine découvre que son fils Gustave a disparu. Son lit n’est pas défait. Branle-bas de combat. Tous ont une raison de culpabiliser car, la veille :
Clématite, la grand-mère non-voyante l’a entendu passer sous sa fenêtre en pleurant et en criant : Le cochon ! Le cochon ! Je le déteste ! Elle n’est pas intervenue.
Jean-Pierre Audibert, le patron, avait prévu d’emmener Gustave faire du bateau. Hélas, il l’avait encore une fois réprimandé à propos des heures que le jeune garçon passe dans l’atelier du peintre, Jean-Yves.
Hortense Audibert, la patronne, se demande si Gustave ne l’aurait pas vue dans les bras de Max Thiphaine.
Jean-Yves Audibert, artiste peintre, prenait le jeune garçon comme modèle. Mais ce jour-là, Gustave a quitté l’atelier en claquant la porte.
Max Tiphaine, l’employé du domaine, sait que son fils, Gustave, l’a vu embrasser la patronne, si ce n’est plus.
Marjorie Tiphaine, sa femme, s’occupe du ménage, du potager et de la grand-mère. Elle est secrètement amoureuse de son patron Jean-Pierre.
Le travail des écrivains
Chaque écrivain de l’atelier se place du point de vue d’un des personnages pour raconter cette journée et le retour de Gustave.
Le résultat : sans concertation entre les auteurs au cours de la rédaction, l’histoire change. Bien que toujours la même, elle est à chaque fois différente.
***
L'atelier d'écriture de Tauriac publie son premier recueil de nouvelles.
Il sera disponible début mars 2013 !
Réunion de l'atelier d'écriture mercredi 30 mars à 19h à la mairie de Tauriac.
A quoi sert un atelier d’écriture ?
L’atelier d’écriture répond à un vrai besoin d’expression.
Il s’agit de donner des clés à des personnes ne sachant pas comment s’y prendre pour mettre en forme des idées ou un récit.
L’écriture, pour beaucoup d’entre nous, reste parée d’une aura d’inaccessibilité. Les difficultés rencontrées à l’école, les sanctions, les étiquettes de « mauvais élève » freinent la création littéraire. Les complexes ont la peau dure !
Pourtant, l’écriture est multiple puisqu’elle est l’émanation d’une personnalité et d’un vécu. Ses formes sont libres. Loin des carcans scolaires de l’enfance et des rigueurs académiques, l’écriture donne à tous les moyens de s’épanouir.
Combien sommes-nous à avoir le désir d’écrire une histoire, qu’elle soit familiale ou de fiction ? Combien sommes-nous, au final, à avoir réalisé ce rêve et à tenir l’objet-livre dans nos mains ? Ce désir refoulé est parfois une source de frustration, le plus souvent il reste un grand regret.
L’écriture fixe les événements et le regard sur l’époque. Bien des aspects de notre patrimoine se sont malheureusement perdus au fil des générations, faute de trace écrite. L’atelier d’écriture est aussi là pour fixer les souvenirs sur le papier.
Les vertus du groupe
Si l’écriture est un travail solitaire, il peut cependant être utile de se sentir épaulé et conseillé. Les rendez-vous du groupe de travail structurent et cadrent une activité qui, menée isolément, pourrait ne jamais aboutir. Le rôle du groupe est de stimuler le travail individuel.
En cours d’écriture, immanquablement se pose la question du lecteur. La tentation de faire lire son travail à son entourage, de quêter des avis plus ou moins éclairés peut mettre en péril la réalisation de l’ouvrage. L’animateur s’adapte au groupe, encourage la motivation de chacun et utilise la disparité des participants pour servir le travail individuel.
L’atelier
La séance dure deux à trois heures, une fois par mois. L’animateur est une locomotive. Les échanges interviennent au début de la rencontre au cours de discussion à bâtons rompus.
La phase d’écriture arrive rapidement après cette entrée en matière. Un axe de travail peut être proposé au groupe si les motivations sont homogènes, sinon chacun travaillera à son propre projet.
A la fin de la période d’écriture proprement dite, les participants peuvent évoquer, ou non, le travail accompli durant l’atelier. Ils peuvent exprimer leurs difficultés et poser des questions.
Au cours de cette découverte et de la lecture à haute voix des passages rédigés sur place, la discussion s’ouvre et les échanges sont multiples.
Cependant, qu’il s’agisse d’un projet mené autour d’un thème commun à tout l’atelier ou d’une écriture plus personnelle, l’animateur veille à toujours recentrer le débat afin que chacun individuellement soit bénéficiaire.
L’Atelier des Mots est pour vous !
Vous qui avez toujours eu envie d’écrire…
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